Rétrospective Edmond Baudoin

Agence Culturelle Départementale Dordogne-Périgord

Espace culturel François Mitterrand

2, place Hoche – 24000 Périgueux

Tél : 05 53 06 40 00

Du 16 septembre au 15 octobre 2017
Entrée libre du mercredi au samedi de 13h à 17h

Dévernissage le vendredi 13 octobre 2017 à 18h

Edmond Baudoin a vu le jour à Nice en 1942. A l’âge de 16 ans, il quitte le cursus scolaire et fait son service militaire. Il occupe quelques temps un emploi de comptable dans un Palace niçois qu’il délaisse très vite pour « retourner vers son rêve d’enfant », le dessin. Il faut dire que le petit Edmond manie très tôt le crayon tout comme son frère Piero, poussé par un père lui-même amateur de peinture.

Il connaît quelques années de « galère » mais le dessin est devenu une nécessité intérieure. Vers l’âge de 30 ans, il avoue : « l’idée de mourir sans faire de dessin tous les jours m’est devenue insupportable ».

Parti de la peinture, il s’oriente progressivement vers la bande dessinée. « Rien ne m’y prédisposait (…) mais peu à peu, en faisant de la bande dessinée, je me suis aperçu que j’aimais raconter des histoires.

Ses premiers courts récits de BD apparaissent dans le Canard Sauvage en 1981, puis dans Circus, Pilote et l’Echo des Savanes. C’est en 1981 qu’il publie son premier album Civilisation chez Glénat.

Créateur prolifique, il a, depuis, une cinquantaine d’albums à son actif sans compter les illustrations de textes littéraires.

Ses collaborateurs se nomment Le Clézio, Fred Vargas, Franck, Jacques Lob, l’Abbé Pierre, Céline Wagner, Tahar Ben Jelloun, Carol Vanni….Ses éditeurs, en nombre eux aussi, sont essentiellement représentés aujourd’hui par Gallimard, Six Pieds sous Terre, Dupuis, l’Association.

Le goût pour les rencontres et les collaborations artistiques multiples traduisent chez l’artiste une appétence pour le monde et l’aventure artistique. Le dessin révèle à Baudoin de nouvelles passions.

En dessinant des bulles dans des cases, j’ai fait la découverte que j’aimais l’écriture, la danse, la musique, les voyages, tous les voyages.

Il est son propre scénariste dans Le Portrait et Le voyage (tous deux prix du meilleur scénario à Angoulême), participe à des créations chorégraphiques aux côtés de Béatrice Mazalto et Carol Vanni, s’adonne à des performances musicales tous azimuths, voyage dans douze pays (dont le Québec où il occupera un poste d’enseignant), et en ramène des carnets de voyage dont deux réalisés à quatre mains avec Troubs (Mexique et Colombie).

Il est à trois reprises salué par la critique à Angoulême.

Si son travail est d’abord accueilli avec perplexité par la profession, jugé presque trop poétique pour le monde de la BD, Baudoin est aujourd’hui reconnu comme un pionnier de la BD contemporaine.

En effet, il a contribué à la libérer de ses carcans par un dessin essentiellement en noir et blanc d’une facture quasi-picturale, une liberté formelle rare, une propension à l’expression autobiographique et intimiste qui laisse au portrait une large place.

A l’âge de 75 ans, Baudoin est encore un enfant qui s’émerveille de tout et pose un regard tendre sur ses contemporains.