Alex Chauvel

Alex Chauvel est né en 1986 et habite en Allemagne depuis 2013.

Après des études en classes préparatoires littéraires à Toulouse, il intègre l’École Européenne Supérieure de l’Image d’Angoulême, où il fait la connaissance de quelques camarades de promotion avec lesquels il co-fondera les éditions polystyrène en 2010.

Là il publiera des livres-objets à lire différemment tels que « Alcide » (2011), « Toutes les mers par temps calme » (2016) et « Les profondeurs » (2019).

On peut le voir officier comme scénariste : « Thomas et Manon », avec Rémi Farnos (édtions polystyrène, 2015), « Les Quatre détours de Song Jiang », avec Guillaume Trouillard (Les éditions de la Cerise, 2020), « Les murailles invisibles », avec Ludovic Rio (Dargaud, 2022), … Ou comme illustrateur ou cartographe : « Retour à Movieland », avec David Honnorat (Hachette Heroes, 2020) ou « Zelda : le jardin et le monde », avec Victor Moisan (Façonnage Éditions, 2021).

En 2017 sort « Todd le Géant s’est fait voler son slip », chez The Hoochie Coochie, long récit improvisé qui lui permet de travailler le dessin de manière plus minimale, à la recherche du chaînon manquant entre dessin et écriture.

En 2023, il publie, en compagnie de Ludovic Rio, une série de SF « Les Murailles Invisibles » (Dargaud).

Texte et photo © Dargaud

Bibliographie sélective

De nos jours, des murs invisibles et infranchissables surgissent du néant et segmentent la Terre en une multitude de zones. Dans chacune le temps s’écoule à des vitesses différentes… Lino, un homme de notre époque, croise un groupe d’explorateurs venant de Nostoc, une civilisation avancée située plusieurs siècles dans notre futur. Capables de franchir les murailles invisibles, ils sont à la recherche de la source de ces dernières. Alex Chauvel et Ludovic Rio (auteur de « Aion ») revisitent le voyage temporel dans cette série qui combine brillamment SF, dystopie et aventure.

Dargaud, 2023-2024

Parasites par nature et parias du microscopique empire lémure, Pyrite, Topaze et Corail profitent de l’effondrement de leur civilisation pour changer à jamais leur condition, et provoquer l’avènement d’un ordre social nouveau rêvé. C’est compter sans la puissance des mythes fondateurs de toute société…

Les Pigments sauvages, deuxième livre d’Alex Chauvel à notre catalogue après Todd le géant s’est fait voler son slip (2017), est le fruit de plus de trois ans de remue-méninges d’un auteur érudit en anthropologie (le titre est un clin d’oeil à La Pensée sauvage de Claude Levi-Strauss), passionné de microbiologie et fan d’heroïc-fantasy. C’est ce dernier trait de caractère qui confère le ton épique évident des Pigments sauvages, mais à bien y regarder, le commentaire sur le fondement des mythologies et le sous-texte politique font de ce livre, un objet dont on peut se saisir adolescent et qu’on emporte avec bonheur au travers des âges.

Il est évident qu’Alex Chauvel possède un authentique intérêt pour les contraintes d’écriture et cite volontiers Italo Calvino comme l’un de ses écrivains favoris. Très intéressé par l’histoire ancienne et les mythes autant que par l’anthropologie (Claude Lévi-Strauss, Mircea Eliade et Georges Dumézil) et la microbiologie, il laisse ces différents domaines infuser dans son travail, que celui-ci se présente sous forme de bande dessinée, d’illustration, de cartographie ou de scénario pur. Si les influences d’Alex Chauvel sont issues d’univers extrêmement variés, on y dénote en fil conducteur un goût prononcé pour les courants minimalistes, qu’il s’agisse des arts plastiques (Sol LeWitt, Morellet, Fischli & Weiss), de la musique (Steve Reich) ou de la bande dessinée (Charles Schulz, Lewis Trondheim, Tom Gauld, Ibn al Rabin, Christopher Hittinger).

The Hoochie, Coochie, 2022

Hommage aux rouleaux traditionnels chinois, ce livre-accordéon déploie en perspective cavalière les pérégrinations philosophiques du sage Song Jiang prodiguant ses conseils à quatre camarades, chacun originaire d’un point cardinal.
Huit cartes inspirées des trigrammes taoïstes complètent ce livre-objet qui essaie de jeter un pont, à contre-temps, entre la peinture ancienne et les jeux d’arcade.

Fabrication française (dont une partie du façonnage par nos soins).

Les Éditions de la Cerise, 2020

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