Tombé sous le charme du Lot et de sa richesse intime, Joël Polomski a quitté son pays d’origine, la plaine champenoise, pour s’y installer il y a déjà plus de 20 ans. Il publie alors un premier album de bandes dessinées, « Autres Contes », recueil de trois contes traditionnels. Pour cet auteur, l’univers des contes et des légendes constitue en effet un domaine de prédilection, et en cela, le Quercy va lui offrir une source d’inspiration illimitée : les légendes y sont innombrables et croustillantes, il suffit de soulever un caillou pour trouver un diable ou une fée…
La lecture du « Légendaire du Quercy » de Robert Martinot sera le point de départ d’une série de plusieurs livres. Joël Polomski rencontre Robert Martinot qui lui offre ses textes et l’autorise à les mettre en image. Naîtront ainsi « le diable du pont Valentré » (première version), « la Fondation de Figeac », une deuxième version du « diable du pont Valentré » entièrement redessiné en 2002, et en septembre 2004 paraissait « le diable du gouffre de Padirac », album tout en couleur que, hélas, Robert Martinot ne verra jamais. Le patrimoine local offre d’autres sources d’inspiration. À l’occasion du bicentenaire Champollion, personnalité figeacoise extraordinaire, il publie en collaboration avec l’architecte Gilles Faltrept, un album-roman historique « Champollion, héritier du peuple Kagoth » ; une occasion de présenter les Capots, ou Cagots énigme historique du grand sud-ouest.
Aussi, dans un registre de fantaisie et d’humour, c’est le personnage d’Émile Adiou qui verra le jour. Chronique paysanne du terroir sans autre prétention que de rire et sourire de nous-mêmes et de nos avatars. En 2007, un album transportait le lecteur dans différentes époques de la cité lotoise de St Cirq Lapopie en le mettant sur les traces d’un peintre à la recherche de l’inspiration dans les méandres du temps ( « Le disparu de St Cirq Lapopie »). Et pour l’année 2008, Joël Polomski a proposé une édition spéciale du « diable du pont Valentré », album à la présentation luxueuse, au tirage limité, augmenté d’un chapitre exceptionnel : une quarantaine d’auteurs de BD y ont donné leur vision personnelle du diable. Enfin, en 2011 parait “le saut de la mounine”, nouvelle adaptation d’une légende querçynoise qui situe son action dans le canton de le cité de Cajarc. Cet album, “tirage de tête”, a comme particularité de présenter les planches dans leur format original (30cm/40cm). Il a été tité à 1000 exemplaires numérotés.
Bibliographie sélective
Chronique du Pont d’Arc – L’Enfant autre
Il y a 35 000 7 mois et 3 jours, une terrible éruption volcanique a séparé le jeune Arke de sa tribu.
Condamné a errer seul. Il aurait dû rejoindre le territoire des ombres si son chemin de vie ne l’avait amené à rencontrer Wahnee, du clan des « griffes des cavernes ».
Mais se faire une place au sein de ses presque-frères ne sera pas chose facile.
Sur les traces d’Arke, entrez dans la grotte Chauvet pour assister aux rituels que pratiquaient nos ancêtres, et suivez-le dans ses périples au fond des gorges ou sur le plateau ardéchois.
Les chevaux du Pech Merle
Le jeune Gabir était audacieux, plein d’ardeur et de vitalité. Il était persuadé devenir un jour le meilleur chasseur de son clan, les Oo-Dons.
Mais le destin en décida autrement. Sa rencontre avec Nordal, le chaman, l’emmènera au-delà des ombres…
En suivant son aventure dans cet extraordinaire labyrinthe de galeries ornées que constitue la grotte du Pech Merle,
découvrez les images de cet exceptionnel sanctuaire, peintes ou gravées il y a 29 000 ans.
La grotte du Pech Merle est un authentique chef d’œuvre de l’art préhistorique.
Ce site préservé depuis des millénaires présente l’une des plus belles expressions artistiques de l’humanité.
Le saut de la Mounine
Cette BD, thème central de l’exposition, évoque les conséquences de la Grande Guerre dans le milieu rural : désertification de certains hameaux, incapacité pour nombre d’hommes jeunes à reprendre leur vie « d’avant », bouleversement des familles, modification des rapports sociaux. Elle retrace l’histoire d’Antonin, revenu de la guerre blessé à la tête, qui ne pourra pas reprendre sa vie sédentaire de paysan. Il suivra l’éléphant et deviendra homme de cirque. Par cette scénographie originale, l’exposition ouvre des pistes multiples d’interprétation autour de la mémoire de 14-18, à partir d’éléments réels et d’un récit fictionnel.