Malo Kerfriden

Marie Bardiaux-Vaïente est scénariste, historienne, militante pour l’abolition universelle de la peine de mort et féministe. Elle témoigne de l’ensemble de ses diverses passions ou centres d’intérêt à travers son activité de scénariste, comme en témoignent Fille d’Œdipe (6 Pieds Sous Terre), la collection “Les Reines de sang” (Delcourt) ou sa collaboration au collectif Féministes. Elle est scénariste chez Glénat de L’Abolition, consacré au combat de Robert Badinter pour l’abolition de la peine de mort, et de L’Enfer est vide, tous les démons sont ici sur le procès d’Adolf Eichmann. Elle scénarise également Talleyrand dans la collection “Ils ont fait l’Histoire”.

Texte et photo © Glénat

Bibliographie sélective

Delcourt, 2022

Res Publica : Cinq ans de résistance : 2017-2021

Avec David Chauvel

« Qui a du fer a du pain. » écrivait Blanqui en 1851. Presque deux siècles plus tard, les Français ont dû avoir recours à l’un pour conserver l’autre. Dernier pays occidental à ne pas avoir plié sous le joug néolibéral, la France a dû livrer une bataille parfois sanglante pour ne pas se laisser laminer par le fameux projet d’Emmanuel Macron. Ce livre raconte ces cinq années de résistance.

Glénat, 2021

L’enfer est vide, tous les démons sont ici

Avec Marie Bardiaux-Vaïente

Adolf Eichmann est l’un des grands architectes de la « solution finale » mise en place par le IIIe Reich. Après la guerre, celui qui a mis tant d’acharnement à organiser et optimiser l’annihilation des juifsparvient à s’exiler en Amérique du Sud où des agents du Mossad le capturent en 1960. Son procès à Jérusalem, l’année suivante, est un événement historique : pour la première fois, les juifs vont eux-mêmes juger officiellement un de leurs bourreaux. Le monde entier a le regard braqué vers la capitale israélienne et les caméras filment l’ensemble de la procédure, du jamais vu. Au cours d’un procès qui dure huit mois, le récit technique de l’industrialisation de la solution finale et les documents d’archives sont présentés, disséqués, commentés. Cent onze rescapés de la Shoah sont appelés à comparaître, chacun d’eux bouleversant l’auditoire. Ce procès judiciaire d’une forte ampleur médiatique et historique – mais également politique – s’enrichit de débats intellectuels, comme le travail d’Hannah Harendt sur la « banalité du mal ». Dans ces mois difficiles, une leçon d’humanité doit passer. Passera-t-elle par une condamnation à mort d’Adolf Eichmann ? L’exécution de celui qui s’est employé à organiser l’extermination de 6 millions d’êtres humains a-t-elle un sens ? Jeanne Amelot, Shimon Abécassis et Hannah Arendt, tous trois présents en tant que journalistes pendant les audiences, s’interrogent.

Nouvelle bande dessinée des auteurs de L’AbolitionL’Enfer est vide, tous les démons sont ici en est le prolongement thématique. La réflexion sur la peine de mort se poursuit et s’insère dans un nouveau cadre historique propice au débat et à la discussion en posant la question des limites. Y a-t-il une exception à l’abolition de la peine de mort pour une société s’il s’agit du pire de ses bourreaux ?

Glénat, 2019

L’Abolition – Le Combat de Robert Badinter

Avec Marie Bardiaux-Vaïente

« C’est la mort que vous réclamez. Pas la justice. »

1972. Dans la nuit du 27 au 28 novembre, Robert Badinter, avocat, assiste impuissant à l’exécution par guillotine de son client Roger Bontems. Incapable de se résoudre à l’idée qu’on ait pu mettre à mort celui qui n’a pas tué, il fait de l’abolition de la peine de mort – cette sanction qui rend chacun de nous complice d’un assassinat commis par l’État – le combat de sa vie. Quelques années plus tard, c’est Patrick Henry qui est promis à l’échafaud. Qu’importe, si Badinter n’a pas pu sauver l’innocent, il sauvera le monstre. Car ce n’est pas le kidnappeur et meurtrier d’enfant qu’il doit défendre, mais la sanction capitale qu’il doit éradiquer. Le procès de Patrick Henry s’apprête à entrer dans l’histoire comme celui qui verra disparaître la peine de mort en France…

Dargaud, 2012-2013

Otaku Blue

Avec Richard Marazano

Tokyo Underground est le premier épisode d’Otaku Blue, un diptyque signé Marazano et Kerfriden qui raconte l’étrange aventure d’Asami, étudiante en sociologie…

Dans ce 1er tome d’Otaku Blue, on fait connaissance avec Asami et son travail de recherche : les otaku. Elle doit faire parler ces collectionneurs monomaniaques de leur passion ; elle les « décortique » et passe du temps avec eux. Bientôt, elle rencontre, par Internet, un otaku très particulier qui la passionne. Il réunit tous les traits qu’elle a pu observer de façon isolée chez les autres sujets. Une sorte d’otaku ultime. Et cet otaku très spécial va entraîner notre héroïne dans une histoire terriblement noire et éprouvante…

Otaku Blue est un grand polar contemporain mêlant serial killer japonais et culture pop ; dénouement attendu dans le prochain épisode de cette BD étonnante.

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